Marché immobilier en avril 2025
Une reprise fragile mais bien réelle
Selon la Note de conjoncture immobilière n°67 des Notaires de France, le marché montre des signes de reprise. Un élément marquant : la part des logements énergivores (classés F ou G) dans les ventes reste stable à un niveau élevé, autour de 17 %. Cela traduit à la fois une volonté de s’en séparer rapidement avant de nouvelles régulations, et une opportunité pour les investisseurs orientés rénovation.
De leur côté, les logements bien notés sur le plan énergétique connaissent une légère revalorisation, notamment dans les zones tendues. Le retour progressif des acheteurs, encouragés par des perspectives économiques stabilisées, redonne un peu de souffle aux agences et mandataires.
Crédit immobilier : des taux stables mais à surveiller
Du côté du financement, les taux de crédit continuent de grimper légèrement mais semblent atteindre un plateau. En avril 2025, les taux moyens observés sont de :
- 3,15 % sur 15 ans
- 3,30 % sur 20 ans
- 3,60 % sur 25 ans
Cette hausse reste mesurée, surtout comparée aux pics observés en 2023. Elle s’explique notamment par l’augmentation des obligations assimilables du Trésor (OAT) à 10 ans, un indicateur clé pour les banques. Les profils premium négocient encore des taux plus intéressants, et certaines régions mettent en place des aides ou garanties spécifiques pour les primo-accédants.
Les grandes villes reprennent des couleurs
Autre bonne nouvelle : les métropoles françaises retrouvent un certain dynamisme.
À Lyon, Bordeaux ou Nantes, les professionnels signalent un réveil progressif de la demande, notamment sur les logements bien situés et prêts à habiter. Ce regain d’intérêt se reflète également dans l’activité locative, portée par la demande étudiante et les nouveaux modes de vie hybrides (coliving, télétravail, résidence semi-principale…).
Une reprise à surveiller : prudence et opportunités
Même si la reprise semble s’amorcer, elle reste fragile. L’offre reste déséquilibrée, les délais de vente fluctuent selon les territoires, et la pression réglementaire sur la rénovation énergétique pourrait freiner certaines transactions.
Mais pour les professionnels de l’immobilier agiles, équipés d’outils digitaux et attentifs aux données locales, les opportunités sont réelles : accompagnement des vendeurs en phase d’estimation, chasse sur des biens à rénover, anticipation des tendances de quartiers en mutation…
En résumé
- Le marché immobilier montre des signes de reprise au printemps 2025.
- Les taux de crédit augmentent légèrement, mais restent accessibles pour les bons profils.
- La qualité énergétique des biens joue un rôle croissant dans les prix.
- Les acheteurs et investisseurs reviennent peu à peu sur le marché.